I. Quelques généralités▲
Pour cette première édition, environ 250 personnes étaient présentes. France oblige, les
organisateurs avaient prévu assez de vin, mais France oblige aussi, les gens se sont inscrits très
tardivement ce qui a été source de stress pour les organisateurs ! Conseil donc pour l'année
prochaine : soyez indulgents et inscrivez-vous tôt !
Nous allons vous passer en revue rapidement les différentes conférences auxquelles nous avons pu assister en essayant, si
possible, de donner un lien vers les présentations si elles ont été rendues disponibles par leurs auteurs.
II. Les conférences du mercredi▲
II-A. Atelier : Advanced use of Android Development Tools▲
Présenté par :
- Julien DEL RIO : CTO de LevelUp Studio (éditeur des applications Android Beautiful Widgets et Plume), fondateur de l'Android User Group de Paris et de Toulouse ;
- Julien REYNAUD : ingénieur chez SII, cofondateur de l'Android User Group de Toulouse.
Durant cet atelier les deux intervenants ont détaillé les différents aspects du plugin ADT (Android Development Tools) pour Eclipse. Du point de départ d'un projet Android (utilisations des assistants et premier lancement de l'émulateur), ils ont présenté les différentes vues d'Eclipse : celles d'édition des ressources et des vues ainsi que celles plus liées au monitoring de l'application ;
- Hierarchy View qui permet de montrer la hiérarchie des vues ;
- Pixel Perfect pour vérifier le design et l'affichage d'une vue au « pixel près » ;
- LogCat pour afficher et filtrer les logs de l'application ;
- TraceView pour tracer la consommation mémoire.
Les intervenants ont aussi présenté la gestion des Android Virtual Devices, l'analyseur de code
Lint et l'export de l'APK. Bref c'était une présentation très complète où le temps a
bien failli manquer, la faute sans doute à la lenteur intrinsèque de l'émulateur
Android !
Atelier suivi par Alain.
II-B. Atelier : OSLC tools integration tutorial▲
Présenté par :
- Jean-Luc JOHNSON et Olivier LACROIX (EADS Innovation Works) ;
- Matthieu HELLEBOID (Thales).
Le but de cet atelier était de présenter comment OSLC peut aider le processus de
développement d'un système embarqué entre plusieurs partenaires et en diminuant la
complexité de gestion des spécifications : en effet les équipementiers sont souvent
répartis sur différents sites géographiques, le nombre de données échangées
croît sans cesse d'où une complexité croissante et donc une difficulté croissante à
gérer les données. L'atelier se basait sur le cas concret de la gestion des spécifications
d'une porte d'avion et avait pour but de montrer comment OSLC et Eclipse Lyo pouvaient faciliter la
communication entre plusieurs outils différents. OSLC (Open Services for Lifecycle Collaboration) est un
standard basé sur les technologies Internet et utilisé par de nombreuses compagnies. Eclipse Lyo
est un projet Eclipse contenant une implémentation standard de la norme OSLC, des suites de tests et des
exemples.
Les organisateurs avaient fourni une liste de prérequis à leur atelier (configuration Maven, repository Git…) afin de
gagner du temps dans la présentation. Malheureusement, bien peu nombreux étaient les gens qui avaient suivi leurs
instructions, ce qui a fait perdre beaucoup de temps. Du coup, ils ont fait leur présentation très rapidement, la
transformant de fait en une présentation classique plus que véritablement un atelier. Dommage.
Atelier
suivi par Alain.
II-C. Atelier : Let's code a JavaFX application with Eclipse▲
Présenté par : Sébastien Bordes (JRebirth OSS jrebirth.org @s8bordes).
Le but de cet atelier était de présenter les différentes étapes à réaliser pour développer une application d'apprentissage de calculs pour enfants. L'utilisateur peut choisir le nombre de questions ainsi que le(s) type(s) (additions, soustractions, multiplications, divisions). Cet atelier se basait sur le plug-in efxclipse d'Eclipse ainsi que sur SceneBuilder.
L'atelier nous faisait découvrir au travers des différents projets les différentes parties de l'application qui correspondaient aux étapes nécessaires à son élaboration : les builders Java, la scène, le binding et les propriétés, le styling, la gestion des événements, la gestion des effets ainsi que les animations.
Un atelier très intéressant qui permettait de bien se familiariser à la fois avec les
concepts JavaFX ainsi que l'utilisation du plug-in Eclipse pour celui-ci. À noter le sérieux de
Sébastien qui avait envoyé la « préparation » du workspace ainsi que les
outils indispensables à l'atelier par avance par mail.
Atelier suivi par
Marc.
II-D. Atelier : Tycho : the mandatory tool to build your Eclipse based product▲
Présenté par :
- Jeff Maury (SYSPERTEC) ;
- Mickaël ISTRIA (JBoss, by Red Hat).
Le but de cet atelier était de présenter l'utilisation de Tycho pour pouvoir utiliser un repository P2 comme base de plug-ins pour pouvoir construire une application Eclipse en utilisant Maven. Tycho se base sur les manifestes des plug-ins Eclipse plutôt que sur les POM. Preuve en a été faite durant l'atelier que le contenu des POM.xml de chaque plug-in était relativement léger (juste les quelques définitions de base).
Cet atelier se déroulait étape par étape, par builds successifs, amenant l'utilisateur d'un build ne fonctionnant pas (pas de définition de Tycho puis pas de définition de repository) jusqu'à un build valide avec exécution de tests unitaires avec SWTBot. Ensuite a été introduite la façon de produire un site p2, puis une feature pour finir par un produit avec des plateformes cibles spécifiques.
L'atelier s'est conclu sur la présentation de trucs et astuces pour :
- l'utilisation de Tycho avec Jenkins (pour la gestion de test unitaires d'IHM) ;
- l'utilisation de Jenkins et de Sonar ;
- les outils p2 (notamment un outil pour naviguer dans les repositorys) ;
- la gestion des artefacts non p2.
Atelier suivi par Marc.
II-E. Keynote : the Humanist Perspective of Industry 4.0▲
Présenté par : Hans-Jürgen KUGLER (Kugler Maag Cie, société de
consulting spécialisée dans l'amélioration des processus de développement de
produits).
Au cours de cette keynote très intéressante, M. Kugler a montré comment au cours du temps les innovations techniques
ont plus changé la société que la politique. Il explique donc comment le développement logiciel et de
l'Internet vont construire l'industrie 4.0. Pourquoi 4.0 ? L'industrie 1.0 est celle de l'apparition des machines, la
2.0 celle de l'électricité et enfin la 3.0 celle de l'électronique. Comme le dessin et l'apparition de la
perspective a entraîné la Renaissance, le logiciel va devoir révolutionner notre société, comme une
nouvelle Renaissance. Pour cela trois concepts sont requis : la technologie, le talent et la tolérance. Dans cette
nouvelle Renaissance, par analogie avec la précédente, le logiciel est de l'Art et les développeurs des
artistes ! Pour finir, M. Kugler utilise une citation qui restera sans doute dans les mémoires de
l'assistance : « Mind is like a parachute, it's only useful when it's opened » !
Vous pourrez trouver les planches de sa présentation sur Prezi et plus d'informations sur la Renaissance
2.0 sur le site
dédié.
Keynote suivie par Alain et Marc.
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II-F. How beginners took on the RCP framework▲
Présenté par :
- Anne-Laure LUGAN (EADS Astrium);
- Igor LABORIE (Akka).
Durant cette présentation, les intervenants ont expliqué comment EADS Astrium avait construit
une application intégrée nommée Solea contenant l'ensemble des outils nécessaires,
auparavant contenus dans plusieurs applications distinctes, basée sur la plateforme Eclipse RCP. Au
début du projet, la gouvernance et les utilisateurs étaient réticents à l'égard de
cette technologie. Convaincus pourtant de son intérêt un premier prototype a été
développé en deux semaines par la méthode Agile et les clients ont vraiment apprécié
le look and feel de l'application.
Les intervenants ont ensuite détaillé les règles à respecter en plusieurs points pour bien débuter sur le
framework au sein de l'entreprise.
- Comment apprendre Eclipse RCP ?
- Comment faire si toute l'équipe est débutante sur le framework ?
- Quels sont les bénéfices de l'utilisation d'Eclipse RCP ?
- Comment éviter les bogues dans une telle application ?
- Que choisir : 3.x ou 4.x ?
Pour finir, ils ont donné cinq règles d'or pour bien appréhender le framework RCP :
lire le code Eclipse, partager son expérience, garder un code propre, penser
« simple ».
Pour résumer, cette présentation était très intéressante pour tous ceux qui se demandent si utiliser le
framework RCP est une bonne solution pour leur entreprise, quels sont les arguments en sa faveur et comment procéder de
manière efficace.
La présentation est disponible ici.
Conférence suivie par Alain et Marc.
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II-G. How CERN scaled up Eclipse for the LHC▲
Présenté par :
- Donat CSIKOS (CERN);
- Jed ANDERSON (Genuitec).
Le but des intervenants était ici de présenter comment le CERN avait étendu et utilisé
Eclipse en tant qu'IDE pour l'adapter à ses besoins. La présentation a donc naturellement
commencé par celle du CERN : le CERN emploie dix fois plus d'ingénieurs et de techniciens que
de physiciens. Le CERN énormément de logiciels dans un système complexe et distribué afin
de garantir la maintenance du faisceau de particules avec plus de 100 000 paramètres
différents.
Les outils sont constitués de plus de 10 M de lignes de code et de plus de 1000 JAR en production, avec une équipe de
support réduite à deux personnes (nos deux intervenants !). La solution est donc de proposer une unique suite
d'outils, forcer la mise à jour de ces outils, tout en étant respectueux des développeurs et leur permettre
une certaine flexibilité. Bref, en leurs termes, être un « benevolent dictatorship » !
Ainsi, il est proposé aux développeurs du CERN des outils uniques, intégrés dans Eclipse, et distribués
suivant les besoins des équipes : Java, C/C++…
Conférence suivie par Alain et
Marc.
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II-H. Unleash the power of scientific research▲
Présenté par : Philip WENIG (OpenChrom).
Dans cette présentation, Philip WENIG a montré le nombre de projets scientifiques utilisant la plateforme Eclipse. Souvent
ces projets utilisent les mêmes bases, les mêmes équations et du coup les mêmes interfaces. Parmi elles
on compte des projets gratuits tels que Bioclipse (biologie et chimie), OpenChrom, Bio7 (modélisation écologique),
ou des applications propriétaires telles que Mathematica Workbench. Selon Philip WENIG, la recherche devient de plus en
plus interdisciplinaire, il serait donc temps de collaborer entre les différents domaines. Pour cela, Eclipse est la
plateforme parfaite pour partager et combiner différentes technologies. En plus, la licence Eclipse permet de bâtir
des applications commerciales tout en garantissant un retour à la communauté si des modifications sont faites au
framework. C'est pourquoi un IWG (Eclipse Industrial Working Group) appelé Science IWGpour
travailler en ce sens. Plusieurs partenaires se sont déjà manifestés, comme la NASA, le CERN ou GMV. Mais
n'importe qui peut participer et rejoindre cet IWG !
Conférence suivie par Alain.
II-I. Ignite talks▲
Cinq minutes, 20 slides, transition automatique toutes les 15 secondes, voilà le concept un peu fou de cette session particulière nommée « ignite talks ». Les six courageux intervenants avaient donc cinq minutes pour présenter leur sujet :
- SWT Bot, par Mickael ISTRIA ;
- COAP (protocole REST pour le M2M), par Julien VERMILLARD ;
- Collaboro (DSL collaboratifs), par Hugo BRUNELIERE ;
- gestion des spécifications, par Michael JASTRAM ;
- Amalthea (pour systèmes embarqués multicœurs), par Harald MACKAMUL ;
- OSGi resolver, par Guillaume SAUTHIER.
Faire passer le maximum d'informations en un minimum de temps, voilà quel était l'enjeu de ces
présentations. Pour tous les intervenants, pari gagné : ils s'en sont très bien sortis et
ont relevé le défi avec brio !
Conférence suivie par Alain et
Marc.
III. Les conférences du jeudi▲
III-A. Keynote : Design : Making the World Simple, Fair, and Beautiful▲
Présenté par : Dominique SCIAMMA (sous-directeur de l'école de design Strate
College).
Dans cette keynote, Dominique SCIAMMA présente la place du design et son importance dans la société actuelle. Pour
cela, il revient sur les concepts, ou les gens, qui ont dirigé le monde et les hommes durant les deux derniers
siècles.
Au XIXe siècle, le personnage dominant est l'ingénieur : le charbon associé à l'énergie
humaine est utilisé pour produire des biens à une minorité de la population. Face à l'ingénieur, on
observe la naissance du designer, qui hésite entre résister, et participer à produire des biens, mais avec un
côté artistique.
Au XXe siècle, on observe l'avènement du commercial : les biens sont produits en masse, pour la plus grande
partie de la population : il s'agit d'éveiller le désir chez les consommateurs, qui travaillent alors pour
s'acheter les biens qu'ils produisent eux-mêmes.
Enfin, au XXIe siècle, contrairement aux siècles précédents, il n'y a plus d'hommes
emblématiques, mais des idées : Web2.0, Twitter, WikiLeaks, OpenSource… Les hommes veulent retrouver le
pouvoir sur leur vie et veulent avoir une belle vie plus que des biens de consommation. Le personnage dominant est donc le
designer !
La conclusion de cette keynote est qu'à l'avenir, nous devons penser et créer différemment : les barrières
technologiques sont quasiment inexistantes et l'idée, le rêve doivent prévaloir sur le reste. Notre intellect
et les innovations technologiques sauront faire tomber les barrières techniques.
Keynote suivie par Alain
et Marc.
III-B. WTFM ! Write The Friendly Manual with Mylyn Intent▲
Présenté par : Alex LAGARDE (Obeo).
La problématique soulevée dans cette conférence par Alex LAGARDE est simple : personne ne lit un manuel, tout
simplement soit parce qu'il est inexistant, soit parce qu'il n'est pas à jour. Que serait une solution à ce
problème ? Simplement d'avoir un mécanisme permettant de lier le code Java à la documentation, de
mélanger les données techniques aux données non techniques !
C'est là qu'intervient le projet Mylyn Intent. La première étape consiste à créer un document Intent et
à écrire son contenu (chapitres, paragraphes) ainsi que sa mise en forme (gras, italique, images…). Ensuite,
via un glisser-déposer de la classe Java dans le document Intent le lien entre les deux est automatiquement
créé !
Une fois que le lien est fait, chaque changement au niveau logiciel est indiqué comme « warning » dans le
document Intent. Une fois que l'on a corrigé le document, on peut alors indiquer à Mylyn Intent que le document est
maintenant synchronisé avec le code.
Ce projet peut véritablement apporter beaucoup à la documentation d'une application. En effet, le développeur ne sera
plus obligé de vérifier toute sa documentation à chaque déploiement de l'application, mais se contentera
d'aller corriger les endroits signalés par Mylyn Intent. Bref, un projet à suivre et si possible à aider par
une contribution !
Les slides sont disponibles ici et les
sources de la démonstration faite pendant la conférence sont sur github.
Conférence suivie par Alain.
III-C. OSGi : Don't let me be misunderstood▲
Présenté par : Mikaël Barbero (Obeo).
Durant cette présentation, Mikaël nous a présenté les concepts-clés d'OSGi pour les débutants :
- la définition de l'environnement d'exécution ;
- la définition de l'identité d'un module grâce à son nom et sa version (Bundle-Name et Bundle-Version) ;
- la restriction de la visibilité des packages aux autres modules ainsi que la définition de version de packages ;
- la gestion du cycle de vie des bundles ;
- et enfin, la modularité. Et c'est sur cette partie centrale d'OSGi que Mikaël a fait un parallèle intéressant avec les autres « techniques » pour obtenir une telle modularité. En effet, on peut obtenir un semblant de modularité en utilisant les Factorys, les listeners ou bien encore l'injection de dépendance, mais ces techniques gardent toujours une trace soit du consommateur soit du producteur (de l'information). Alors qu'OSGi permet de laisser à la fois le consommateur et le producteur à leur cycle de vie respectif.
Conférence suivie par Marc.
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III-D. Components are not enough : Function oriented development for embedded systems▲
Présenté par : Andreas GRAF (itemis).
Dans cette présentation, Andreas GRAF nous a montré comment le projet de recherche IMES essaye de répondre à la
problématique du développement de systèmes complexes dans l'automobile et plus généralement dans
l'industrie. En partant d'un exemple concret (le système d'économie d'énergie start/stop dans l'automobile),
l'intervenant nous a présenté ce projet de recherche. En effet, chaque composant est développé par
différentes sociétés et les composants sont fournis par différents équipementiers ou sous-traitants.
L'idée est donc de créer un environnement pour le développement centré sur les fonctions des
systèmes plutôt que sur les composants unitaires qui les composent. Le projet contient les éléments
nécessaires à toutes les étapes du développement :
- les spécifications ;
- les fonctionnalités et variantes ;
- l'architecture logique des systèmes ;
- le design de la fonction grâce au projet DAMOS ;
- le déploiement des différentes unités/calculateurs ;
- et enfin un repository de modèles transcompagnies.
Conférence suivie par Alain.
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III-E. Sirius By Example : Build Your Own Diagram, Table and Tree Editors in 20 Minutes▲
Présenté par :
- Pierre-Charles DAVID et Alex LAGARDE (Obeo) ;
- Stéphane BONNET (Thales).
Qui n'a pas rêvé d'avoir simplement et rapidement un éditeur graphique en quelques
minutes ? Qui n'a pas rêvé de pouvoir effectuer des changements à la volée sur cet
éditeur afin de le construire avec son client « en live » ? Vous en
rêviez, Sirius le fait.
Voilà assurément une des conférences les plus impressionnantes de cette EclipseCon. Le projet Sirius a été
mené par Thales en partenariat avec Obeo afin de pouvoir rapidement construire des éditeurs de manière
itérative sans devoir passer à chaque fois par la case « génération ». Il en
résulte un outil de développement d'un éditeur à la volée, qui s'appuie sur un modèle EMF. En
face de la création de l'éditeur, un panneau affiche directement le résultat sur une instance du modèle
EMF à chaque sauvegarde des modifications. Il en résulte une très grande souplesse et une rapidité de
mise en place inégalées.
Durant cette conférence, Alex LAGARDE et Pierre-Charles DAVID nous montrent en direct la création d'un éditeur pour
visualiser des tâches, associées à des projets et qui sont assignées à des utilisateurs. En direct,
à chaque demande du « client », le développeur, (supposé) avec un minimum de connaissances
techniques, effectue les changements idoines dans l'éditeur et le panneau de visualisation affiche en direct le
résultat. À l'issue de 20 minutes de séance, un éditeur graphique visuellement agréable et
entièrement fonctionnel est construit.
Actuellement, le projet Sirius est utilisé par Thales en interne et sert de socle à Obeo Designer. Il sera
intégré à Eclipse Luna en tant que projet officiel. On attend cela avec impatience !
Conférence suivie par Alain.
III-F. Now that I've Got a Model - Where's my Application ? (Part I & II)▲
Présenté par : Eike Stepper (ES Computersysteme).
Durant cette présentation en deux parties, Eike se proposait de réaliser entièrement une application. C'est l'une des présentations les plus bluffantes à laquelle j'ai pu assister. Pour réaliser ceci, il s'est basé sur EMF ainsi que CDO. Le but de cette application était de reproduire le BugZilla d'Eclipse sous la forme RCP.
La première partie de la présentation se concentrait plus sur l'aspect stockage des données. Après avoir construit le modèle EMF qui correspondrait à l'application, il a tout d'abord mis en place une sauvegarde par fichier XMI avec un ResourceSet (tout ce qu'il y a de plus normal). Les constatations sont sans appel : pas de lazy loading des objets, pas de transactions possibles (on ne peut que sauvegarder tout le fichier).
La seconde partie se concentrait plus sur les interactions utilisateurs. Pour cela, il a réalisé une interface à l'aide WindowBuilder (par souci de gain de temps). Il a ensuite abordé les concepts et l'utilisation de CDO : il ne s'agit que de configurations. Une fois le serveur du repository de modèle configuré, il est indépendant du stockage (il prend une base de données en second exemple), capable de charger un unique objet, capable de mettre en place l'édition en temps réel, capable de persister et de partager des verrous sur les objets, capable de supporter les transactions dans un environnement multithreadé…
Finalement, nous avons donc une application de reporting de bogues avec édition des commentaires
visibles en live entre plusieurs clients, lazy-loading des objets, data bindings sur les éléments
graphiques et j'en passe. Tout ça en 1 h 30. Chapeau Eike !
Conférences
suivies par Marc.
III-G. Adoption of Eclipse RCP to build Rich GUI for the Space domain▲
Présenté par : Rosa Maria Garcia CASADO et Manuel CASADO (GMV).
Encore une fois, cette présentation nous montre comment dans l'industrie, Eclipse peut répondre
à une problématique et à un besoin d'IHM unifiée entre plusieurs outils. GMV est un
fournisseur mondial de produits pour le segment sol des missions spatiales. À ce titre, l'entreprise
possède un certain nombre d'outils avec une architecture de type client/serveur, les clients étant
les interfaces utilisateur et les serveurs les différents cœurs de chaque application. Ces outils
n'étaient pas unifiés, le côté serveur étant majoritairement en C++ et le
côté client en C++, Java ou Tcl/Tk. Décision a donc été prise de remplacer tous les
outils « client » par une unique interface basée sur Eclipse RCP. Le but étant
d'harmoniser les affichages tout en améliorant la maintenabilité et l'ergonomie.
Les deux intervenants nous ont décrit dans cette session pourquoi le choix du framework Eclipse RCP : multiplateforme, bien
plus qu'une simple bibliothèque graphique, communauté active est enfin adopté par l'ESA pour leurs outils
segment sol. Ils nous ont ensuite décrit quels étaient les challenges qu'ils avaient rencontrés : mise en
place des « target platform » pour chacun des outils avec une base commune, manque de certains outils
graphiques dans SWT, notamment pour les graphes, et intégration future de composants 3D dans leur application.
Une présentation donc de la même veine que celle d'Astrium, intéressante pour les entreprises qui souhaiteraient se
lancer dans l'aventure et dont les slides sont disponibles ici.
Conférence suivie par Alain.
Cliquez pour lire la vidéo
III-H. How E4 helped our Scrum team to produce quickly a full E4 application for our GNSS engineers▲
Présenté par : Cyrille FRANÇOIS (Silicom), Philippe EUGENE (Silicom).
Dans cette présentation, Cyrille nous fait un retour d'expérience de l'utilisation d'E4 pour une application utilisant des données GNSS. Leur intérêt était d'avoir une application simple permettant de gérer beaucoup de données et d'évoluer rapidement. Ils ont donc utilisé E4 avec CDO/Teneo pour la partie persistance des données.
Selon Cyrille, les avantages d'avoir utilisé une application E4 furent :
- la présence et l'utilisation d'EMF dans l'ensemble de l'application ;
- l'injection de dépendance ;
- le fait que les vues ainsi que les éditeurs soient des POJO ;
- l'utilisation de Renderer.
Avec comme inconvénient : le manque des interfaces graphiques de base ainsi que l'absence de certaines vues.
Toutefois, la présentation fut un peu gangrenée par l'ordinateur portable de Cyrille qui
refusait d'afficher la présentation plus de cinq minutes
d'affilée…
Conférence suivie par Marc.
III-I. Migration RCP application to Eclipse 4. What should we do ?▲
Présenté par : Olivier PROUVOST (OPCoach).
Nul besoin de présenter Olivier PROUVOST dans l'écosystème français d'Eclipse. Au cours de cette
présentation, il est revenu tout d'abord sur les principaux changements qui sont introduits par e4 puis a
détaillé les différentes possibilités pour la migration et leurs limitations. Il a donc
présenté successivement la migration complète, partielle et même la
« non-migration », les raisons d'une migration, et que migrer suivant le type de migration choisie. Il a
ensuite détaillé l'ensemble des éléments qui ne sont pas encore migrés en e4 dans la plateforme
Eclipse, tels que les pages de préférences, les assistants, l'aide, les vues standard, l'« update
manager » ou le Common Navigator Framework.
Enfin, il a expliqué quand migrer et grâce à qui : une équipe rompue aux technologies Eclipse
assurément, qui a déjà une bonne vision d'e4 et qui, surtout, est patiente et curieuse !
Tous ces concepts et bonnes manières qu'il serait trop long d'énumérer ici sont disponibles ici ainsi que plus en
détail sur son site.
Conférence suivie par Alain et Marc.
III-J. Building an in-house Eclipse support team▲
Présenté par : Pascal RAPICAULT (Ericsson).
Dans cette présentation, l'intervenant nous explique comment Ericsson, qui a basé nombre de ses outils sur la plateforme
Eclipse gère la multitude d'utilisateurs (plus de 10 000) grâce à une équipe de support interne.
Cette équipe déploie trois fois dans l'année les différentes distributions Eclipse dont les utilisateurs
ont besoin. Le déploiement peut être soit partagé soit local sur chaque poste, la configuration est rendue
plus facile et plus homogène grâce à l'enregistrement des préférences disponibles dans Eclipse,
à un « update-site » interne à une installation facilitée de plusieurs plugins par un
système « en un clic ».
L'équipe supporte les utilisateurs, principalement pour des problèmes d'installation ou de configuration. Par ailleurs, un
plugin de support a été développé afin de faciliter le recueil des problèmes, rendu d'autant plus
efficace que la gestion des logs Eclipse affiche la pile d'appels lors des erreurs. Enfin, un collecteur de statistiques est
utilisé afin de justifier l'existence de cette équipe de support.
En résumé, avoir une équipe de support interne et dédiée est très efficace pour Ericsson et le
présentateur soulève pour finir la vraie problématique : convaincre son management qu'un outil gratuit a
un coût !
Conférence suivie par Alain et Marc.
IV. Bilan et infos people▲
Au terme de cette première édition, une chose reste : ce fût un succès ! Les gens
présents sont tous repartis avec la ferme intention de revenir en 2014 pour toujours plus d'actualités
autour d'Eclipse. Au niveau des infos people, on notera que Gaël BLONDELLE rejoint la Fondation Eclipse pour la
représenter en France, quant à Ian SKERETT, il va passer prochainement quelques mois à Toulouse.
Enfin, on peut remercier tous les sponsors qui ont rendu cette EclipseCon possible !
V. Liens▲
- Enregistrements vidéo des sessions ;
- toutes les photos sont disponibles sur le Flickr de l'EclipseCon.